| Rumeur ou Vérifié # 1

Je vous ai proposé en story Facebook et Instagram de participer à la première édition d’un jeu : Rumeur ou Vérifié. Pour cette première édition, l’affirmation portait sur l’utilisation d’un jouet fourré contre la solitude.

« Mon chien montre des signes de stress quand il est seul. Lui donner une occupation alimentaire au moment de mon départ permet de lui faire penser à autre chose et diminue significativement son anxiété en mon absence ».

Un jouet fourré contre la solitude ? Bonne ou mauvaise idée ?

86% ont répondu que cette information est scientifiquement avérée.

Contrairement à ce que la plupart d’entre vous à répondu ; c’est FAUX. Et c’est d’autant plus intéressant pour moi de vous partager le « pourquoi ? » !

Prendre en compte les émotions dans les moments de solitude

Tout d’abord, la première phrase est primordiale. En effet, un animal qui ne présente pas de soucis de solitude pourra très bien se voir offrir des enrichissements en votre absence, du moment que cela ne représente aucun risque pour lui (rester coincé, s’étouffer, ou autre).

Ne pas laisser son animal en détresse (même avec un jouet)

Dans ce contexte, nous parlons d’un chien qui présente du stress et même de l’anxiété (comme le suggère la seconde phrase), on est donc là dans une « peur chronique » de la solitude.

Ainsi, laisser son chien seul pendant une durée qu’il ne sait pas supporter avec, par exemple, un jouet fourré pourra :

Créer une nouvelle « routine de départ », ainsi le jouet fourré devient annonciateur du départ et pourra être associé à un moment anxiogène (Demartini-Price, 2020).
N’avoir aucun effet particulier (Sargisson, 2014), et le chien n’y touchera peut-être même pas (essayez seulement de savourer une délicieuse glace quand vous êtes face à quelque chose de très angoissant… )

Alors comment traite-t-on les problèmes liés à la solitude ?

la synthèse de R. J. Sargisson (2014) et les observations de cas concrêts sur le terrain (Demartini-Price, 2020 et Butler et. al., 2010), montrent que le traitement des problématiques liées à la solitude est spécifiquement basé sur un processus de désensibilisation systématique. Même si le contre-conditionnement peut avoir été conseillé dans certains cas, c’est rarement sur ce dernier processus que repose le protocole de traitement.

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